Les Tréteaux de Haute Alsace présentent en mai 2006

Au-delà les étoiles sont notre maison
Création de l'Atelier Théâtre

Jeudi 11 mai à 20 h 30
Vendredi 12 mai à 20 h 30
Samedi 13 mai à 20 h 30

Théâtre de la Sinne

 

 

 

Ils nous observent dès qu’on sort de chez nous.
Ils nous convoquent pour d’obscures raisons.
Ils nous disent que c ’est l’été quand il neige.
Ils sont comme ça.
Mais qui sont-ils ?
Manipulateurs, vigiles, metteurs en scène, souffleurs ?
Peut-être....
Il reste cependant l ’espérance que tout est ouvert dans l’univers et qu ’au-delà les étoiles sont notre maison.

Abel Neves nous invite à un voyage initiatique où la violence et la banalité de notre monde sublunaire s’opposent à la sérénité et à la poésie de l’infni.

Entre théâtre et réalité tout est possible.
Peut-être....


Mise en scène : André LEROY


avec Daniel Busser,Benoît Fimbel,Jean-François Goetschel,
Eurgen Le Bras,Ysabelle Litzler,Loredana Romano,Marianne Witt.

Atelier de réalisation

A propos de l'atelier de réalisation

Quelques amateurs se sont engagés avec les Tréteaux de Haute Alsace sur une longue durée. Ils poursuivent leur quête pour certains depuis plusieurs années. Ils sont désireux d'aller aussi loin que possible. Ils ont leur propre démarche. Leurs créations prennent leur source dans leurs lectures, la dynamique du groupe, leur volonté d'approfondissement. Ils ont une prédilection pour l'exploration de textes d'auteurs contemporains. Pour en citer quelques-uns : Denise Bonal, Louise Doutreligne, Jean-Luc Lagarce, Philippe Minyana, Heiner Müller, Botho Strauss, Luc Tartar, Matéi Visniec etc……..

 

 

Revue de presse

L'Alsace 13/05/2006

POST-SCRIPTUM
La maison d'étoiles
La troupe de l'atelier théâtre des Tréteaux de Haute Alsace donne ce soir au Théâtre de la Sinne la dernière représentation de la pièce Au-delà les étoiles sont notre maison, écrite par Abel Neves et mise en scène par André Leroy. Il faut d'emblée s'arrêter sur le choix judicieux du metteur en scène d'avoir mis en lumière un fond de décor cosmique car celui-ci confère au lieu une dimension toute particulière. Les comédiens, en effet, se livrent sur scène à une succession de discours tragi-comiques sous la voûte céleste - l'image est risible. Évoluant donc dans de multiples situations, les protagonistes finissent par se percevoir au travers d'une interrogation : quelle place occupe l'homme dans l'univers ? Étrangement, la vision engendrée par cette configuration scénique parvient au fur et à mesure des actes qui se dénouent à éveiller chez le spectateur l'espoir que la traversée de la vie pourrait obéir à un dessein. Libérateur ! Mais rien pourtant ne dévoile davantage. Le mystère ainsi entretenu préserve des remous de l‘imagination. En définitive, les yeux de l'univers qui nous observe ne sont-ils pas le regard croisé des étoiles ? Peut-être que… Peut-être pas.

Rafik Bouaziz

 

DNA 10 mai 2006

Les Tréteaux de Haute Alsace présentent une création de l'atelier Théâtre avec « Au-delà les étoiles sont notre maison », dans une mise en scène d'André Leroy.

« Ils nous observent dès qu'on sort de chez nous, nous convoquent pour d'obscures raisons, nous disent que c'est l'été quand il neige. Ils sont comme ça. Mais qui sont-ils ? Manipulateurs, vigiles, metteurs en scène, souffleurs ? Il reste cependant l'espérance que tout est ouvert dans l'univers et qu'au-delà les étoiles sont notre maison ».
Abel Neves invite à un voyage initiatique où la violence et la banalité de notre monde sublunaire s'opposent à la sérénité et à la poésie de l'infini. Entre théâtre et réalité tout est possible. Abel Neves est né en 1956 à Montalegre, petite ville du nord du Portugal. Il intègre en 1979 l'équipe du Comuna Teatro de Pesquisa, réputé pour son théâtre de recherche. Il y reste jusqu'en 1991. Il figure aujourd'hui parmi les auteurs contemporains les plus joués au Portugal. A ce jour, il y a publié de nombreuses pièces, un recueil de poésie et un autre de réflexion sur le théâtre.


De multiples thèmes s'y croisent. Ils sont métaphysiques, politiques, existentiels.


Au-delà les étoiles sont notre maison regroupe sous ce titre trente pièces, les courtes alternant avec celles un peu plus longues. Les scènes choisies par les Tréteaux sont parmi celles qui les ont accroché le plus après l'épreuve des improvisations, la plupart faisant référence ou allusion aux étoiles. De multiples thèmes s'y croisent. Ils sont métaphysiques, politiques, existentiels. Ils parlent de la difficulté de vivre. Ils montrent une société bourgeoise qui s'entre-déchire, s'ennuie, fait des discours un rien prétentieux et regarde vers le ciel, vers les étoiles pour trouver la paix, échapper au monde. Ils ont la nostalgie de l'infini, de l'éternel et savent bien qu'ils vont mourir, qu'ils feraient mieux plutôt que d'attendre quelqu'un ou quelque chose d'autre, un espoir qui viendrait d'ailleurs, de ne pas profiter de la faiblesse de l'autre mais de s'interpeller pour inventer ensemble un mieux vivre, un monde qui pourrait leur permettre de trouver une certaine sérénité.


Constellation aveugle DNA 16 MAI 2006

Variation autour de Barbe Bleue. (Photo DNA - Philip Anstett)


L'atelier des Tréteaux de Haute Alsace est allé voir au-delà des étoiles pour y trouver le miroir d'un triste regard.

Sous les voiles brillants de la raison normale se cache une folie sans doute pire que la folie elle-même... dont il serait d'ailleurs ardue de dresser une précise définition. Regroupant trente pièces courtes, Au-delà les étoiles sont notre maison du dramaturge portugais Abel Neves ne jette sur les folies aucune opprobre, ne les fustige en nulle manière. Mais les observe, les pèse, les met en regard, en exergue, en lumière puis en abîme, André Leroy aboutissant l'ouvrage en le mettant en scène par le biais de l'atelier des Tréteaux de Haute Alsace.


La vanité des hommes est inversement proportionnelle à leur taille microcosmique


Dans cet entremêlement de discours autant de que de personnages, de propos et de situations, Neves dresse l'instable et le bancal, brouille les pistes de la clarté. Petites souffrances ordinaires et fêlures constantes où la crainte de la radiation nucléaire est mise à égale avec la superstition sur le fait d'être treize à table autour de la brandade de morue. Dans une scénographie sobre jouant sur quelques accessoires mais surtout des ambiances profondes générées par projections et effets de lumière sur une grande toile tendue, l'atelier s'engouffre, à la suite de Neves, dans une presque réalité mais irrationnelle. Un peu à la manière d'Alice poursuivant le lapin blanc, mais pour un univers beaucoup moins fantaisiste. Tombent alors les masques : les discours ont du mal à travestir l'incohérence de ce qui n'est rien d'autre que de parler pour ne rien dire.
La vanité des hommes est inversement proportionnelle à leur taille microcosmique et leur désir d'aller voir au-delà des étoiles à leur incapacité à regarder leurs semblables : ils attendent les extra-terrestres où une manifestation divine avant même de s'intéresser à leur prochain. L'absurde paranoïa apparaît légitime, le sentiment de solitude galactique une évidence, même si le nombrilisme aveugle et la futilité bafouent la mort de la Planète bleue.
Bien des sociétés humaines se résument à des groupes de « raffinés médiocres qui se contentent de l'être »...

Nicolas Lehr

Archive du spectacle atelier année 2005
Archive du spectacle atelier année 2004

Archive du spectacle atelier année 2003


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